ARTICLE I

Introduction

Les instruments multivoies de la série MULTICON sont "omnirôles" et "multirôles", ils sont à la fois :

• Indicateurs,
• Calculateurs,
• Centrale d'alarme,
• Système de télé surveillance,
• Intégrateurs,
• Régulateurs, P, PI, PID
• Programmateur,
• Enregistreurs,
• HMI.
• ...

Les systèmes omnirôles sont une véritable révolution dans l’approche que l’on peut avoir actuellement de la supervision et de la régulation dans l'industrie.

Les MULTICON intègrent des fonctions de calcul et d’affichage très avancées, des cartes d'acquisition, de pilotage ainsi que des modules mathématiques et des fonctions exclusives. Une conception compacte et modulaire permet de les utiliser sur les applications de surveillance, de contrôle et de régulation des procédés industriels technologiquement très avancés. Pour autant, ils sont parfaitement adaptés aux applications moins exigeantes pour lesquels ils sont des facteurs importants de gain de place au sein des installations. L’utilisation des appareils de la gamme MULTICON assure aussi une réelle diminution des coûts de production (UN CMC = plusieurs indicateurs, plusieurs régulateurs, plusieurs enregistreurs, HMI, ...)

Ils sont équipés en standard d’un écran multicolore TFT avec fonction tactile incorporée (Taille 3,5 ou 5,7 pouces). Grâce à ces innovations, la programmation et l’utilisation via l’interface informatique (HMI) deviennent agréables, intuitives et confortables.

Le noyau du logiciel est le système d’exploitation LINUX. Cela garantit à l’utilisateur un fonctionnement stable tout en bénéficiant d’une interface logicielle graphique aux fonctions mathématiques avancées.

Image 1: La convivialité : Le CMC peut être exploité via l’écran tactile ou par un clavier ou une souris connecté au port USB disponible en façade.

Une large palette d'interfaces d'entrées / sorties.

Au premier abord, l’absence de clavier ou de touches peut surprendre ! C’est grâce à l’adoption d’un écran tactile que tout le potentiel de l’instrument se fait jour. La philosophie qui a prévalue durant le développement et la mise au point du CMC, a été celle qui concernait son utilisation. Une forte convivialité devait permettre son exploitation sans qu’il ne soit nécessaire d’user des moyens analogiques courants.

C’est au moyen de l’écran et des moyens virtuels qu’il propose que l’on va pouvoir réaliser toutes les opérations locales de configuration :

• Ouverture des menus interactifs de la gestion des données et de leur validation.
• Définition des échelles, unités de mesures,
• Définition des règles de calcul.
• Définition des valeurs à afficher, etc.

Si, toutefois, l’usage de l’écran tactile ne convient pas à l’utilisateur, il est aussi possible de connecter un clavier traditionnel ou une souris via le port USB.

Nonobstant ses petites dimensions, cet instrument s’adapte à tous les types d’applications industrielles et à tous les types d’industries.

Son architecture modulaire, intégrée et versatile permet d’adapter précisément le CMC aux besoins et aux exigences les plus spécifiques et les plus différentes. Le CMC propose un vaste assortiment de modules d’entrées / sorties (courant, tension, sondes thermoélectriques à résistance «RTD» ou à thermocouples), entrées digitales, entrées binaires de comptage, flux de transmission numériques, sorties continues, discontinues statiques et relais.

Dans un seul instrument compact le CMC-99 (dans sa version la plus avancée) il est possible d'incorporer des modules donnant accès à 48 entrées et sorties physiques (analogiques, numériques et « tout ou rien »).

La version la plus puissante, le modèle CMC-141, propose 50% de fonctionnalités supplémentaires.

La photo n⁰2 présente la façade arrière de l’instrument CMC-99 dans la configuration la plus souvent demandée par nos clients.

L’utilisateur n’est pas obligé de demander une configuration complète à la commande. Évolutif et ouvert, cet appareil est susceptible d’être amélioré en permanence. Pour optimiser le MULTICON, il suffit d’envoyer l’instrument à un distributeur autorisé qui réalisera les modifications ainsi que les tests et mises à jour du logiciel si cela était nécessaire . Cet agent technique pourra incorporer, enlever ou changer les modules selon les besoins de l'application. Cette opération est réalisable par l'utilisateur via le site de téléchargement en suivant une simple procédure.

Pour les utilisateurs les plus exigeants, pour ceux qui ne peuvent se satisfaire d’un unique interface RS-485 (proposé dans l’équipement standard) un module optionnel ACM (Advanced Communication Module) est disponible. Ce module propose des interfaces de communication supplémentaires : Ethernet, USB, RS-485 et RS-232 associé au module RS-485 natif.

Via le canal numérique Modbus RTU, le MULTICON CMC autorise la lecture des données externes. Il permet en outre de commander les sorties de plusieurs autres instruments localisés dans la chaîne numérique. L’utilisation d’entrées et de sorties extérieures (c’est-à-dire celles des autres appareils) est particulièrement utile lorsqu’il faut piloter un très grand nombre d’unités mises en exploitation sur le procédé de production. Le nombre de voies pouvant être géré est indépendant du nombre de celles qui sont présentes dans le boîtier du CMC. Cela élargit le potentiel déjà très important de l’instrument.

Ainsi, grâce au MULTICON CMC, on peut créer un système d’exploitation avancé où l’utilisateur pourra suivre le fonctionnement de tout un réseau. Cela n’a pas de limites puisqu’il est possible de suivre les données gérées par le MULTICON de n’importe où dans le monde via le réseau mondial de l’internet.

Image 2: Vue du panneau arrière du MultiCon CMC avec un exemple de configuration.

Chaque MULTICON peut fonctionner aussi en tant qu’enregistreur de données. Sa mémoire interne de 1,5 GB peut contenir plus de 125 millions d’enregistrements. Cela signifie, que même avec un échantillonnage intense (un par seconde avec 24 voies d’enregistrement), on peut enregistrer des données sur huit semaines.

Architecture interne.

Afin d’expliquer pourquoi un si petit appareil permet de répondre à autant d’exigences aussi diverses, il est nécessaire de faire une courte présentation du schéma de principe concernant l’organisation interne de l’appareil.

Le cœur du dispositif est constitué d’un puissant processeur 32 bits de la famille ARM9. Sur ce dernier sont connectés les périphériques génériques de base : la mémoire flash contenant le firmware, la mémoire flash retenant les données de l’enregistreur, la mémoire RAM, les fonctions de l’écran graphique tactile TFT, les unités d’alimentation primaire, les interfaces de communication élémentaires, etc …

Afin d’obtenir un appareil puissant et compact, il convenait de porter toute l’attention sur le branchement des modules entrées / sorties. Afin de diminuer la charge de travail de l’unité centrale et afin d’assurer un traitement rapide des tâches d’exploitation du système, ce qui incluait le rafraîchissement permanent de l’affichage, il convenait de déporter certaines des fonctions sur les modules optionnels. Ainsi les essais menés en laboratoire, destinés à tester les capacités du matériel ont montré qu’il n’y avait pas de problèmes au niveau de l’image (par exemple : En projetant un film ou en faisant coopérer une WebCam via le port USB). Ces essais incluaient le traitement avancé des fonctions et le rafraîchissement de l’affichage en temps réel. Mais pour permettre à l’instrument de conserver un temps de traitement compatible avec ses caractéristiques, tous les modules de mesure et de communication sont équipés de leur propre processeur de type RISC (famille AVR). Ces derniers sont asservis et connectés au processeur principal via une connexion rapide par bus « série ». Ainsi, toutes les tâches annexes (par exemple : Le traitement analogique/numérique, les mises à l’échelle, la gestion et le transfert des données de transmission, etc.) sont réalisées directement au sein des modules.

Il découle de cette architecture que même dans le cas ou le nombre maximum de modules est installé, la vitesse de traitement de l’instrument n’est pas impactée par l’accroissement des données. C’est grâce à la qualité du logiciel interne et à la gestion indépendante des modules associés que le MULTICON atteint une excellente stabilité de mesure sans rencontrer de problèmes ou de ralentissements.

Image 1: Organigramme de la structure interne du MULTICON CMC.

En outre, cette conception a permis d’introduire une importante composante de la sécurité : L’isolation galvanique entre tous les modules, ce qui autorise plus de fonctionnalités et une plus grande versatilité.

Le Logiciel.

Après avoir branchée l’alimentation, s’en suivent : L’initialisation du système d’exploitation, la mise en œuvre de la mémoire vive et le lancement du logiciel d’application. Le bus de connexion des modules permet d’identifier et d’enregistrer chacun des modules optionnels installés. Dans le même temps les modules s’initialisent en fonction de leurs configurations, permettant ainsi la pleine mise en œuvre de l’instrument. Le système d’exploitation retenu « LINUX » étant multi-tâches cela permet au MULTICON d’œuvrer simultanément au traitement de toutes les données : informations, calculs, … qui lui sont demandées. Une description détaillée des fonctions étendues du logiciel est présentée dans la troisième partie de cet article. Grâce à une étroite coopération avec les clients utilisateurs du CMC, le logiciel est constamment enrichi de nouvelles fonctionnalités. Des propositions et des adaptations intéressantes ont permis d’améliorer considérablement le logiciel. Ces dernières ont été introduites dans les dernières versions. Afin que chaque utilisateur puisse tenir à jour son CMC, une copie téléchargeable est disponible sur le site internet. La procédure de mise à jour est enfantine : Après avoir récupéré le logiciel, il suffit de le télécharger sur une clef USB laquelle, une fois introduite sur le CMC, permet le processus de mise à jour.

Le cycle des articles concernant le CMC.

Dans l’article présenté ci-dessus, nous avons décrit les propriétés générales des instruments de type MultiCon. On y a présenté la conception schématique de l’architecture modulaire et le domaine d’applications. L’article suivant vous présentera le potentiel du logiciel intégré à l’écran graphique tactile TFT.

Vous y seront présentées des copies « écran » des résultats obtenus, mis au format de données numériques ou sous la forme d’indicateurs analogiques, d’indicateurs graphiques multicolores ainsi que des captures d’écran réalisées en temps réel, de graphiques à barres, de courbes, etc.

ARTICLE II

Dans l’article précédent nous vous avons expliqué les réflexions et les principes techniques qui ont conduit à la conception des afficheurs graphiques de la série MULTICON. Nous avons aussi exploré les capacités de cet instrument qui ont été obtenues grâce à son logiciel longuement développé, constamment mis à jour et à son architecture matérielle modulaire.

Dans cette partie nous décrirons les qualités intrinsèques, avec, entre autre, la simplicité d’utilisation et de configuration, grâce à l’écran TFT tactile, technologie que seul les appareils de l’électronique grand public utilisent usuellement (smartphones, tablettes, …).

La facilité de changement du mode de présentation des données et des modes de visualisation des voies de mesure est l’une des caractéristiques très utile de l’instrument, car le MULTICON offre beaucoup de possibilités dans ce domaine. L’affichage des menus se fait en effleurant l’écran tactile. Cela permet d’afficher dans le bas de l’écran, les menus qui rendent possible la commutation rapide du type de visualisation, l’affichage des groupes de voies de mesure ou l’entrée dans le menu général de l’appareil (Image 1).

Image 1: Affichage des valeurs mesurées en entrée avec la présentation graphique « afficheur analogiques »

Le menu "MODE" permet de manière rapide de choisir le type de présentation des données à l’écran.

Suivant que nous ayons besoin d’informations sur la valeur précise du signal, sur sa tendance ou sur l’identification des paramètres dans le temps, elles peuvent être présentées selon plusieurs modes :

• Valeurs numériques – Image 2a,
• Affichage analogique– Image 2b,
• Graphiques linéaires horizontales ou verticales – Image 2c,
• Barre graphes horizontaux ou verticaux – Image 2d,
• Tableau synoptique – Image 4.

Image 2: Différents types de présentations des données à l’écran.

Dans les quatre premiers modes de présentation, des panneaux présentent de façon claire : Le nom de la voie, son unité de mesure, la valeur mesurée affichée graphiquement ou numériquement. En sus, il est possible de visualiser la valeur en pourcentage. Le dernier mode d’affichage permet d’afficher sous la forme de chiffres jusqu’à 30 voies de mesures sur un seul écran. La qualité de l’écran, d’une taille de 5,7 pouces, permet une lecture particulièrement confortable.

Le mode de présentation des données sous la forme d’un graphique horodaté est très utile dans les opérations d’enregistrement. En fonction de la configuration, la couleur de fond du graphique peut être le noir (Image 3a) ou le blanc (images 3b, 3c), le graphique peut aussi devenir horizontal (axe de temps horizontal (Image 3c) ou vertical afin de conserver la même architecture que celle des enregistreurs traditionnels sur papier (Images 3a, 3b). L’utilisateur peut en plus choisir l’épaisseur de la ligne.

Image 3: La présentation des données sous forme de graphique

Pour la gestion et l’affichage des résultats, les voies de mesure sont distribuées par groupes. Pour choisir un groupe ainsi qu’ils sont représentés ci-dessous, on utilise les boutons "GROUPE". L’ image 4 montre la vue du tableau synoptique avec les 30 voies de mesure des groupes 1 à 5. L’utilisation du regroupement via la fonction "GROUPE" permettra de changer la gamme des voies de mesures affichées, cela concerne aussi tous les autres modes d’affichage des données.

Image 4: Le mode d’affichage "tableau synoptique", des groupes 1 à 5

Le MULTICON CMC-99 permet l’accès à 10 groupes, le CMC-141 en permet 15. Le groupe le plus simple peut comprendre jusqu’à 6 voies au maximum, qui peuvent être librement attribués à un groupe. La même voie peut être présente dans plusieurs groupes ce qui donne à l’utilisateur une grande flexibilité et une totale liberté d’organisation des différents modes d’indications (par exemple : Toutes les mesures d’une même machine, toutes les mesure de pression d’une usine, le regroupement de toutes les mesures environnementales, etc. ). L image N°5d montre un groupe qui se rapporte à un seul appareil de production. En choisissant le nombre de voies assignées à un groupe donné, nous pouvons regrouper sur un même affichage les différentes valeurs physiques des différents capteurs en place (image 5).

Image 5: La présentation des groupes de données

Sur cet exemple, il est intéressant de souligner les capacités mathématiques du MULTICON CMC. Dans l’exemple, présenté sur l’image 5d, la valeur de la voie “Power” a été calculée via les résultats de mesure des voies « Tension » et « Courant ». C’est grâce à la fonction « multiplication » que l’on a pu obtenir ce résultat. Nous étudierons plus en détail ces caractéristiques dans le troisième partie de cette présentation.

Les instruments de la série MULTICON qui sont équipés du module ACM (Advanced Communication Module), permettent aussi de faire de la surveillance à distance. Cette fonction « monitoring » permet, de visualiser les résultats de vos mesures au moyen d’un simple navigateur web. C’est grâce à un ensemble d’applets Java que nous fournissons que l’utilisateur peut afficher les résultats graphiques de ses mesures sous la forme de simples pages internet au formant standard du www mondial. Cette méthode d’affichage peut être réalisée, soit en utilisant les fichiers que nous proposons, soit en créant vos vous-même vos propres pages web.

Via le protocole Modbus TCP, les utilisateurs pourront télécharger en temps réel les données du CMC et les afficher via des présentations préfabriquées sur l’écran de l’ordinateur. Nous fournissons avec le MULTICON CMC un ensemble d’applets Java prédéfinis, à partir desquels vous pourrez construire vos propres pages de monitoring.

L’image 6 montre un exemple de réalisation d’une page www.

Comme on peut le remarquer ; son aspect et sa structure dépendent uniquement de l’imagination du programmeur.

Afin de faciliter l’accès à cette fonctionnalité, aux utilisateurs qui ne connaissent pas le langage HTML, la société SIMEX a préparé quelques exemples qui sont aimablement distribués avec le logiciel gratuit DAQ Manager. Ce logiciel sert à la gestion des données enregistrées par le MULTICON.

Image 6: Un exemple de réalisation d’une page web avec des applets Java.

L’accès au menu principal du CMC est réalisé à l’aide de la touche "Menu" (image 1). Si l’accès au menu est protégé par un mot de passe, le CMC affichera une fenêtre permettant son introduction. L’accès au menu donne à l’utilisateur une grande liberté pour la configuration du MULTICON, sans qu’une quelconque connaissance d’un langage de programmation soit requise.

Les paramétrages accessibles du niveau du menu sont les suivantes : Le type de présentation des résultats, l’aspect des pages, les échelles de mesure et les unités physiques, les gammes d’indication. L’attribution des voies à des groupes, le choix de la langue (incluant le polonais, l’anglais, l’allemand, le russe, le français, l’espagnol, le roumain et le tchèque), le mode de travail des voies dédicacées, les opérations de maintenance, le traitement des donnée, la configuration des interfaces de communication …

Le MULTICON permet de manière précise de configurer le type d’affichage des données, de définir le nom des voies et les unités physiques de ces dernières, de définir les échelles de mesure et de choisir le mode d’affichage selon qu’il soit de type «indicateur » ou « graphique ». Cas particulier : Les données binaires peuvent être présentées en forme de 0/1. On peut aussi attribuer des textes dédiés aux états logiques. Par exemple (dessin 7), à l’état "0" on attribue une série "ON" sur un fond vert, par contre à l’état "1" on affiche "OFF" sur fond rouge. En saisissant une suite de caractères « en blanc » en lieu et place du texte, nous obtiendrons l’imitation d’un voyant lumineux qui s’allumera dans la couleur définie par l’utilisateur pour avertir d’un état donné.

Image 7: La configuration de la personnalisation du menu dans le mode “Setpoint”

Outre les modes d'affichage standard des données, il en est un ; le mode "Setpoint" qui se démarque. Ce mode d’affichage est une fonction programmable plus qu’un mode de présentation des mesures.

En touchant l’écran dans le champ « intitulé » de la voie configurée, l’utilisateur peut immédiatement changer la valeur fixe attribuée à cette voie (Que l’on a définie comme étant, par exemple, la consigne du régulateur).

Nous avons encore la possibilité de combiner ce mode avec la méthode d’affichage des voies au format binaire (images 7b, 7c) ce qui permet de définir des touches de fonction sur l’écran du CMC.

La seconde propriété exclusive du mode « Setpoint » est celle de l’accès simplifié aux réglages. Selon ses besoins, l’administrateur peut configurer ce canal de façon qu’un changement puisse être réalisé soit par un utilisateur autorisé, soit par chaque opérateur, sans mot de passe.

Notez bien : Cette astuce permet un accès rapide aux réglages du groupe ou à des canaux particuliers dans un groupe. Au lieu d’entrer dans le menu et de choisir une voie dans la liste, il suffit de toucher et de maintenir le doigt dans le libellé de la voie qui nous intéresse ; ce qui entraîne l’entrée directe dans le menu d’édition des paramètres de cette voie (Image 8). De même ; pour l’édition des réglages du groupe ; la même opération sur la barre supérieure dans le libellé du nom du groupe autorisera l’accès au sous menu dédié.

Image 8: L’édition des paramètres du groupe et du canal

Dans la suite de cette présentation nous étudierons les possibilités du logiciel pour les applications de régulation (le CMC inclus les fonctions multiples des régulateurs PID), de ses capacités mathématiques et des différentes possibilités dans la gestion et l’exploitation des réseaux de communication.

ARTICLE III

Dans les articles précédents nous avons présenté l’architecture du CMC et ses possibilités de présentation des résultats. De la convivialité de son écran tactile. Afin de compléter les larges capacités techniques du MultiCon, nous nous concentrerons sur le traitement des données de mesure, les fonctions de régulateur et les possibilités de coopération avec d’autres systèmes.

Ce qui distingue le MULTICON des autres appareils de traitement de données c’est sa capacité à réaliser simultanément les tâches de mesures, d’affichage, de régulation des voies, ainsi que celles concernant le traitement et l’enregistrement des données. Pour que cela soit possible, les concepteurs y ont intégré lors de sa conception des "voies logiques" qui constituent un pont virtuel entre les entrées/sorties physiques et les processus du contrôle et de la visualisation.

Le menu de configuration des voies logiques permet de définir une configuration précise. On peut y définir les noms de ces voies, les unités de mesure, la précision des données affichées ou les gammes et types d’affichages « indicateurs » ou « graphiques ». Les concepteurs ont prévu la possibilité de linéariser facilement les données téléchargées, de les filtrer, ou encore de les verrouiller (hold) par la commande d’une autre voie.

Dans les instruments de la série MULTICON l’utilisateur décide lui-même de la façon dont il souhaite exploiter les voies logiques disponibles. Le paramètre "Mode de travail" est celui qui permet de choisir la fonction à accomplir dans cette voie. Il peut être définie de façon à ce que la voie logique :

• Représente des données issues des entrées ou des sorties physiques,
• Traite les données des autres voies logiques à l’aide des fonctions mathématiques et logiques,
• Génère des points de consigne (setpoints)
• Génère pour les autres voies des profils de programmateur (rampes et paliers),
• Travaille selon le mode de régulation PID,
• Devienne un clavier virtuel de fonctions.

L’inter dépendances entre les voies (et des opérations mathématiques sur ces valeurs) peut être définie directement dans le CMC, sans connaissance quelconque du langage de la programmation. L’essentiel du traitement des données est constitué d’opérations mathématiques. A cet effet, il a été prévu d’implémenter dans le CMC plusieurs fonctions standard permettant de construire des algorithmes composés.

Outre les fonctions mathématiques élémentaires, telles que : L’addition, la soustraction, la multiplication et la division, le CMC propose d’utiliser des fonctions trigonométriques, de définir la valeur moyenne, maximale et minimale, le nombre des voies, mais aussi les fonctions logiques, de comparaison et de sélection.

D’autres autres voies logiques, comme celles des points de consigne, peuvent constituer une source d‘information aux autres voies pour les fonctions mathématiques.

Image 1 : Exemples des choix de la fonction mathématique

Le pilotage reste l’une des plus importantes fonctions des instruments de la famille MULTICON. Le menu de configuration des sorties incorporées (par exemple les sorties relais) permet de les utiliser directement en tant que régulateurs TOR.

La liberté d’interconnexion des entrées et des sorties permet de créer des régulateurs à voies multiples travaillant indépendamment. En outre, la conception des voies logiques rend possible de subordonner plusieurs sorties à partir d’un canal d’entrée tout en combinant différents types de sortie. La mise en œuvre d’opérations mathématiques élargit grandement les possibilités du pilotage et de la régulation.

Image 2: Le principe de fonctionnement du régulateur à sortie discontinue (ON/OFF).

Outre la commande traditionnel ON/OFF utilisable via les sorties relais, le MULTICON permet le pilotage de la régulation en mode PID en utilisant des sorties analogiques qui sont, soit intégrées au CMC soit externalisées. L’usage de sorties SSR dans le mode PWM est aussi une possibilité offerte par le CMC.

Chacune des 60 voies logiques peut être utilisée dans le mode de travail « régulateur » : P, PI, PID avec un point de consigne, une entrée/sortie indépendante. L’utilisateur dispose de 8 lots de paramètres de régulation PID (accessibles dans le sous-menu "Régulateurs"). Chacun peut être attribué à plusieurs voies logiques qui travaillent selon le mode « régulateur ». C’est une solution très intéressante, quand il est nécessaire de commander plusieurs processus qui se ressemblent. Le CMC MULTICON peut ainsi travailler en tant que régulateur PID à canaux multiples unique.

Image 3: Réglages élémentaires de la voie logique en mode régulateur PID.

La possibilité de changer la valeur de consigne – des circuits intégrés / profils, est un complément indispensable des capacités de pilotage du CMC. Elles permettent de générer des signaux de la forme et de la durée que définit l’utilisateur. En mode programmateur, le CMC MULTICON permet de définir des profils d’une longueur pouvant aller jusqu’à 100 rampes et paliers, avec la liberté de définir une durée différente pour chacun d’entre eux. En outre, on peut définir des cycles et programmer l’heure de déclenchement et le moyen de déclencher le processus (par exemple : Au moyen d’un état d’une autre voie ou via une horloge RTC). Grâce à sa flexibilité le processus choisi peut être initié selon des cycles (par exemple : Un jour particulier dans le mois ; à une heure donnée).

Image 4: Un profil de programmation avec des durée de paliers variables.

La possibilité de coopérer avec d’autres instruments et systèmes est une plus-value indiscutable. La configuration de base inclue un port RS-485 avec interface Modbus RTU. Il suffit d’ajouter un module optionnel de communication ACM pour que le potentiel d’exploitation augmente de façon conséquente. Ce module est composé de ports isolés RS-485 et RS-485/232, d’une interface Ethernet et d’une prise supplémentaire USB. Chacun des ports Série est une interface indépendante avec protocole Modbus RTU et peut travailler séparément des autres, aussi bien dans le mode Maître que le mode esclave.

Ces capacités de communication supplémentaires sont utiles quand il faut commander un très grand nombre d’instruments dans la chaîne numérique ou pour télécharger les données de plusieurs sources éloignées.

Le MULTICON (à travers le Modbus RTU) peut utiliser des entrées et sorties externalisées (Celles intégrées à d’autres instruments) de la même façon que s’il s’agissait de modules intégrés, il peut lire les données, mais aussi commander les sorties des autres appareils qui se trouvent dans le réseau. De plus, en mode esclave, il est possible de recevoir des instructions et des données via les voies logiques dédiées du MULTICON depuis d’autres appareils maîtres (jusqu’à trois simultanément). Du fait de ces capacités le MULTICON peut être utilisé comme hub Ethernet programmable.

Pour mémoire nous soulignons que l’intégration du protocole Modbus TCP donne la possibilité de raccorder le CMC à d’autres systèmes via l’internet. Au travers de ce réseau global on peut configurer et télécharger des données en temps réel à l’aide du logiciel dédié : Important ; tous ces outils sont accessibles gratuitement sur notre page web.

Image 5 : Gestion intégrée du réseau étendu.

Conclusion

Les appareils de la série MULTICON ont été développés exclusivement par des ingénieurs européens et sont le résultat d’un savoir-faire exclusif en Europe. Nous espérons que cette série d’articles destinés à vous présenter la famille CMC a permis de décrire le potentiel industriel qui sommeille dans chacun de ces instruments et ce malgré des dimensions réduites et un prix modique.

La famille CMC est sans cesse améliorée, nous développons leurs capacités de mesure et de traitement des données tout en introduisant de nouvelles fonctionnalités au logiciel.

Ces développements issus pour un grand nombre, des demandes de nos clients utilisateurs de CMC se sont révélés intéressants pour un bon nombre d’applications industrielles. Si, au cours de votre exploitation, vous souhaitez disposer de fonctionnalités spécifiques, nous vous proposerons ces améliorations en vous mettant en relation directe avec l’usine SIMEX. Par ailleurs il est possible que des fonctionnalités équivalentes soient en cours de développement, n’hésitez donc pas à demander. Une interface particulière peut être aussi créé à la demande du client.

Pour conclure, il n’existe pas d’autre appareil qui propose une telle palette de caractéristiques. Les CMC99 et CMC141 sont des produits innovants et uniques. Ils sont le fruit d'une réflexion et d'une approche nouvelle des besoins de l'industrie d'aujourd'hui.